Après avoir hésité et même pensé à changer de thème, CTOM a soumis à son public, venu nombreux comme d’habitude, le sujet sensible du moment : le communautarisme.

Pendant 2 heures 26 minutes et 34 secondes, adhérents, sympathisants et invités ont pris leur responsabilité et démystifié un vrai faux débat.

On s’est d’abord accordés sur une définition des mots communauté et communautarisme :

La communauté étant pris (prise ?) comme : un groupe humain dont les membres sont unis par un lien social ; un groupe humain dont les membres ont en commun une langue, une religion, etc. ; une société dont les membres vivent ensemble en obéissant à certaines règles.

Le communautarisme comme un terme récent adapté de concepts venus plutôt des Etats-Unis. Il est absent des dictionnaires français de référence, est utilisé de manière péjorative et polémique par des personnes en dehors d’une communauté pour la délégitimer. Le groupe illégitime est accusé de pratiquer une forme d’ethnocentrisme donnant la priorité au groupe sur l’individu ou des règles du groupe sur la loi républicaine.

La salle a traité le sujet avec une maturité exemplaire sans jamais tomber dans le piège de la victimisation ni du complot.On retiendra entre autres que :

  1. Les communautés existent, continueront d’exister et sont compatibles avec les lois de la République dès lors qu’elles ne remettent pas en cause les piliers de notre vivre ensemble. Leur rôle social n’est plus à démontrer et aucun citoyen sérieux ne peut souhaiter qu’il n’y en ait plus. Pour ce faire il incombe aux pouvoirs publics, administrations, collectivités de rester vigilants, de ne pas laisser les fauteurs de trouble jeter l’huile sur le feu, stigmatiser ou désigner des boucs émissaires.
  • Les citoyens ne demandent qu’à être reconnus et être intégrés sans discrimination. Ils sont prêts à respecter des règles claires exemptes d’arrière-pensées. Pour la plupart ce que les détracteurs appellent communautarisme n’est que le résultat de l’exclusion ou d’une mauvaise intégration. Ce sont les discours de haine, le racisme, les inégalités, la perte des repères, l’échec scolaire, le chômage qui poussent les victimes à se replier sur eux-mêmes. Nous faisons partie de facto à plusieurs communautés, à l’intérieur de la communauté nationale, qui se chevauchent ou s’emboîtent. Elles doivent promouvoir des valeurs qui renforcent le vivre ensemble.
  • Quant à la communauté afro-caribéenne dont nous faisons partie, elle valorise ses traditions et ses cultures et les partage en osmose avec toutes les composantes de la société. Elle est ouverte mais doit rester vigilante et exigeante. Elle a pour ambition de ne pas rester à l’écart mais de s’engager davantage, de viser les sommets, de soutenir ses membres dans une émulation saine, juste et républicaine.

Ensuite, tout en gaité, nous avons dégustéles délicieuses spécialités culinaires que vous aurez apportées !